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1998-99:
Mme SEGARD, nouvellement nommée directrice à Saint-Victrice décide d'inscrire
l'"atelier d'expression dramatique". C'est le début d'une aventure
qui se poursuit encore.
Cette année-là, les 18 élèves de 4ème et 3ème joueront 3
formes de spectacle:
-
JOUEURS bâti à partir d'improvisations d'élèves, en décembre 1988
- des saynètes improvisées sur le
thème de la révolution (c'était le bicentenaire...) qu'ils proposent à la
séance récréative.
- "Et si on se faisait
plaisir?" scènes d'auteurs classiques et contemporaines dont le thème
commun était leur potentiel comique.
[Auteurs: Tardieu, Goldoni, A. Allais, Beaumarchais,
Molière, Queneau, R. de Obaldia, J. Saunders, Giraudoux, Mérimée, Achard,
Devos, Shakespeare, Anouilh]
1989-90:
Deuxième et dernière présentation au cours de la séance récréative: les
"Portraits" de la Bruyère. Les buts de la séance, aussi
intéressants soient-ils, ne sont pas les mêmes que ceux de
l'"atelier" (Mars 90).
En juin 1990, PICROCOLE, OU LES COQUECIGRUES d'après
Rabelais. L'"Atelier" compte 36 élèves de 4ème et de 3ème.
1990-91: L'"Atelier" compte 35 élèves
"Tous en scène" (avril 91). Ensemble de scènes
mettant en évidence l'extériorité pour les élèves de première année, et
l'intériorité pour ceux de deuxième année. [Auteurs: Farces du Moyen-âge,
Molière (x6), E. Rostand, Shakespeare, Corneille, Musset, Racine, Marivaux,
Giraudoux].
1991-92: Année riche, puisque l'Atelier a proposé quatre spectacles, dont
un en Angleterre et un aux Rencontres Académiques. Riche aussi puisqu'un autre
a été joué deux fois dans le cadre du centenaire de Bihorel.
Les deux spectacles dans le cadre de
l'échange théâtral avec l'Angleterre avait pour thème le" Tunnel sous
la Manche" (alors en construction), et l'invasion accessoire du monde de
Disney improvisée conjointement par Français et Anglais, en Angleterre.
Le spectacle présenté aux Rencontres
Académiques était une création faite à partir des improvisations des
élèves. C'était SOLITUDES qui nous a sans doute valu de bénéficier l'année
suivante d'un A.P.A. (Mais qui ne risque rien...)
Enfin, la production conçue pour le
centenaire de la ville de Bihorel s'appelait FRAMBOISIE (du sire du même nom).
Ce fut une année magique pour
Jacques et moi. Tout nous réussissait. Les élèves étaient d'une motivation
exceptionnelle (et d'un caractère!...) et acceptaient d'apprendre. Nous fûmes
pour la première fois dans cet atelier heureux.
1992-93: Nous avions désormais un rythme qui ponctuait l'année scolaire.
Rythme qui fut amplifié par notre partenaire culturel, Dominique Terrier, de la
Compagnie Metro Mouvance, puisque nous étions désormais A.P.A.
Mi-décembre/janvier, une production qui confrontait les élèves à un public
(acquis, d'accord, mais qu'il fallait conquérir!...), et fin mai, début juin,
une oeuvre-création regroupant l'ensemble du groupe.
Cette année-là, nous avions 38 élèves, dont une majorité
de deuxième année.
Et cette année, c'est nous qui recevions les Anglais...
Le 11 décembre, nous proposâmes un FLORILÈGE, en séparant
nettement les élèves de première te deuxième année. Les premiers se
voyaient confier la relation "Maîtres-Valets", et les seconds les
"tensions et dénouements" (toujours extériorité/intériorité).
[Auteurs: Molière, Corneille, Racine, Régnard, Marivaux, Anouilh, Giraudoux,
Claudel, A. Camus, F.G. Lorca]
Mais avant, en octobre 92, nous avions re-considéré avec
nos chers amis anglais l'histoire de Jeanne d'Arc, et nous l'avons ré-écrite
avec grande joie.
Enfin, le 26 mai 1993, nous avons adapté, surtout les
élèves, des nouvelles de Maupassant relatives à l'eau, et pour fil rouge,
nous avons adapté MONT-ORIOL, un roman du même auteur. Ce fut Aquations, dont
nous ne sommes pas peu émus encore aujourd'hui... (ce final!...)
L'aide inappréciable d'un comédien/metteur en scène
professionnel commençait à se faire sentir.
1993-94: "M... comme Théâtre" fut le spectacle de décembre. M
comme Molière et la farce, comme Marivaux et la cruauté...
Et fin juin 94, ce fut le CANARD BLEU, création d'élèves,
soutenue par nos soins; époque: 1918-1936. La "génération perdue",
l'essor et la chute momentanée du monde de l'argent.
1994-95: Grand cru!... Thème de l'année: l'individu face à la violence
institutionnelle. De quoi faire... avec notre partenaire culturel.
Milieu janvier, les élèves de première année proposent une THÉBAÏDE,
d'après Sophocle (Oedipe Roi et Oedipe à Colone) et Cocteau (La Machine
Infernale). Cette réalisation sera l'ossature technique du spectacle de mai 95,
aux Rencontres Académiques et au Foyer de Bihorel; "notre" lieu de
représentation, et de répétition habituel grâce à la municipalité. Quant
aux "deuxième année", ils proposent des scènes classiques sur le
même thème. [Auteurs: Shakespeare, Molière, Racine, Corneille, Brecht,
Giraudoux].
Mai 95, nous proposons une Orestie que nous baptisons ATRIDES.
D'après Euripide (IPHIGÉNIE), Eschyle (AGAMEMNON et LES EUMÉNIDES) et
Giraudoux (ELECTRE). La justesse, l'émotion nous emportent. C'est un moment
rare, à rapprocher quoique différent, d'AQUATIONS. Nous jouons dans le cadre
des Rencontres Académiques à Vernon, et nous, élèves et nous, sommes
heureux. Une semaine plustard, nous décidons, avec le collège Michelet et le
collège Fontenelle, de réitérer. Grande joie au Foyer de Bihorel, et encore
merci à la municipalité.
1995-96: Nous ne sommes plus A.P.A... Mais Mme SEGARD décide de
maintenir l'Atelier. Nous poursuivons donc!... Ce sera ESPAGNOLADES en janvier
96 et DOUBLE JEU et EAU DE ROSE en juin.
Les élèves de première année s'occuperont des arènes et présenteront les
"clowns" du SONGE D'UNE NUIT D'ÉTÉ (de Shakespeare). Les aficionados
présenteront du Giraudoux, du D'Ennery et Cormon (Mais si, LES DEUX ORPHELINES...)
et du E. Sue (vous savez, LES MYSTÈRES DE PARIS!). Quant aux toreros, ils font
vivre les différentes étapes de la corrida: Picador (PHÈDRE), Banderilles (LE
CID), la Faena (ANDROMAQUE) et la mise à mort (HORACE).
Pour juin, M. Melen fait une adaptation, très libre (...)
d'une pièce de Goldoni, et les élèves de première année présente DOUBLE
JEU OU LES INTÉRÊTS CACHÉS, où l'argent n'arrive pas à faire bon ménage
avec l'amour (très idéalistes, ces auteurs...). Et je m'emploie à trouver des
rôles aux 21 élèves de deuxième année (ils sont 34 au total cette année).
Alors je mêle les DEUX ORPHELINES et LES MYSTÈRES DE PARIS en ajoutant les sœurs
de Gavroche et un personnage que j'aime bien, Fleur du Mal. C'est EAU DE ROSE.
Présentation mitigée aux Rencontres: les élèves étaient venus s'amuser (et
on ne peut leur donner tort, si ce n'est qu'il y a le public!...) et l'absence
de notre partenaire culturel s'est fait cruellement sentir. Néanmoins, ils
réagiront bien et seront au "top" lors de la représentation de juin,
pour "leur" public... Mais leçon sera tirée...
1996-97: Toujours pas A.P.A.... (malgré notre demande).
Un seul spectacle cette année-là. Mais d'envergure pour les
élèves: ils ont improvisé sur la violence absolue, sur la bonté totale, sur
le désespoir infini, sur l'espérance indicible. Ils ont tutoyé la mort et en
sont ressortis forts. Leurs parents, souvent, ont été choqués, émus,
ébranlés. Ils ont vu la fin de l'enfance de leur enfant. Encore une
expérience inoubliable d'humanité. Ce fut ÉTATS D'URGENCES, en juin 1997. Que
l'homme est grand!
1997-98: Toujours
pas A.P.A., et TROYADE, avec la collaboration d'Homère, de Shakespeare et de
Giraudoux (juin 98). Les élèves ont aimé cette "visite" du côté
de Troie, et apprécié Cassandre, la "vieille Mère du monde". Nous,
on voulait parler de l'ineptie des guerres, et démythifier leurs causes. On a
beaucoup, beaucoup aimé, et les élèves aussi.
1998-99: Toujours pas A.P.A., mais on fait un spectacle en janvier: JEUX DE
FEUX qui amusent beaucoup nos élèves de deuxième année (LA CANTATRICE CHAUVE
de Ionesco), un peu moins ceux de première année qui planchent sur le
"feu", l'élément. Ils ont du mal... mais le but était
essentiellement technique (maîtrise du corps, de l'espace).
Ils se rattrapent en juin en juin avec LES DENTS GRINCENT,
une adaptation de deux pièces en acte de Feydeau. Pièces d'un humour cynique
et d'un pessimisme profond et acerbe. (DORMEZ, JE LE VEUX! et ON PURGE BÉBÉ).
Nos comédiens en herbe n'ont pas chômé, car Feydeau est difficile (mais
oui!...). En tout cas, on a tous bien ri.
1999-2000: Au détour du siècle, Jacques Melen a mis les voiles (si j'ose
dire avec son zodiac...). Retraité! Heureux sans doute, mais on avait nos
habitudes, nos territoires, nos zones d'influence (À la retraite, il n'y sera
que fin 2000, mais il a souhaité se retirer progressivement de ses activités
professionnelles). Alors, arrive un petit jeunot, Xavier RENAULT, intéressé
par le théâtre. Alors on essaie, lui et moi. Et c'est pas mal! Pas mal du
tout! En janvier, on monte une série d'improvisations d'élèves sur le thème
de la "mal-bouffe", ET VOUS MANGEZ TOUT ÇA? Tous les plats, même un
peu lourds, ont été très appréciés.
Et en juin 2000, émerge enfin un projet que nous portions
depuis des années: LA RÉSISTIBLE ASCENSION D'ARTURO UI de Brecht. Et là, on
s'en donne à cœur joie, et les élèves aussi. Sur les 26 élèves de cette
année-là, les 18 de deuxième, voire de troisième année étaient réunis
dans la même classe! Un vrai plaisir, et merci à tous!). Ps de deuxième
niveau, tout est franco-de-port! "Le ventre d'où la bête immonde a surgi
est encore fécond" a fait recette.
2000-01: Nous sommes de nouveau A.P.A. ! Et nous vous tiendrons au
courant...
Historique - Réalisations - Échanges avec l'Angleterre - Rencontres académiques - A.P.A.